Des études scientifiques ont démontrés que le taux d’humidité a un impact plus important sur la détérioration d’une œuvre qu’un changement brutal de température. Les oeuvres récentes sont d'ailleurs plus sensibles à ces changements du fait de l'hétérogénéité de certains des matériaux utilisés. Il convient d’éviter les extrêmes et de s'attacher à la variation de l'humidité, qui auront des effets distincts propices à la dégradation des collections. Le respect des valeurs de consigne des équipements est alors primordial, bien qu'un indice de tolérance de l'ordre de 5% soit généralement appliqué. Grâce à des armoires de précision, on établie une zone dite de sécurité climatique, avec des variations très lentes et des amplitudes les plus faibles possible. On adoptera donc dans la majorité des cas une zone de confort qui se situe entre 15 et 25°C, dépendamment du type de pièces (réserves, salles d’exposition) avec des valeurs stables et des variations lentes entre l’hiver et l’été. L'humidité relative devra être contrôlée dans une fourchette comprise entre 40 et 65 %, dépendemment de la nature des objets. Le traitement d’air permet une maîtrise par- faite de l’environnement intérieur Ce poste peut s’avérer très énergivore, d’où l’importance d’opter pour des centrales double flux. Le traitement d’air assure le brassage de l’air, la suppression des particules en suspension (poussières, spores, moisissures, bactéries) et des gaz pouvant impacter les œuvres d’art. Une régulation avancée permet de surveiller et stabiliser en permanence les conditions climatiques. MUSéES ET CONSERVATION DES ARCHIVES